Vie

1989 – 1997 . Œuvres sur des petits formats : Paysages, portraits, objets. L’un de mes portraits plus significatifs dans mon évolution est un portrait de débutant, 1992. En 1997, enceinte, je prends mes affaires et m’installe, la nuit, au port pour peindre les bateaux à la lumière jaune des lampadaires.

1998 . Je peins pour la première fois sur un grand format, en préparation pour la commande faite par un architecte d’un grand tableau pour le hall d’un bâtiment. Ce tableau sera un point d’inflexion dans mon travail, car j’incorpore la subjectivité, sous forme de poèmes écrits sur la toile, et je fragmente pour la première fois la composition.

1999 . Je regarde autour de moi, brosse à la main et toile blanche, au milieu d’une rue bruyante. Il faut que je peigne ce que me suggère la ville, cet endroit : et je peins les bruits, les voitures… Ce tableau gagne un prix d’un concours de peinture en plein air et sera le précurseur de la série Entonnoirs.

2000 . Je regarde encore une fois autour de moi, brosse à la main et toile blanche, au milieu d’une rue bruyante. Cette fois, je ne peins pas les bruits et voitures, je peins au-delà du immédiatement perceptible, je choisis une idéalisation imaginative et colorée qui me fait remporter un autre prix.

2004 . Travail sur l’spontanéité de l’acte de peindre, découverte de la dimension ludique de la création. Je m’installe devant des toiles blanches sans idée préalable. L’idée se précise au moment où je fais les premiers traits au centre de la toile. Ensuite je peins vers l’extérieur, en fragmentant la composition au même temps. En plus de la dimension ludique, c’est la qualité graphique de l’œuvre qui m’intéresse. Ces expériences sont des précurseurs de »Abstraction ».

2007 . Je déroule ce qui reste de toile d’un rouleau afin d’en découper un morceaux pour peindre. Mais une idée vient soudainement me plonger dans l’enthousiasme du coup d’inspiration subit… Je vois comme une évidence ce que je vais peindre dans cette toile. Je sors de mon atelier chercher la table longue et lourde dont j’ai besoin et la porte sur une centaine de mètres et la monte jusqu’à mon atelier. Ceci sera le début de San Cristóbal. Plus tard je vais fragmenter San Cristóbal en plusieurs tableaux au lieu d’une seule toile.

2009 . Continuité sur le travail de San Cristóbal. J’explore la matière transformée par l’érosion et l’action humaine au fur et à mesure que le temps passe. Je regarde de plus proche tout ce qui est vieux et abîmé. Je tombe par hasard sur une demeure seigneuriale en ruines au Nord de l’Espagne. La beauté des lieux m’impressionne et, lors de mes voyages en Italie, Etats Unis, Iles Canaries, je continue à chercher des habitations en ruines, que je commence à peindre.

2010 . Nouvel atelier. Un espace plus grand, je peux peindre sur des plus grands formats. Je m’intéresse aux objets et à leurs rapports avec les personnes. Découverte de la marche en montagne comme outil d’inspiration. J’observe les transformations du même chemin jour après jour, saison après saison.

2011 . Je continue à explorer les transformations, je peins plusieurs tableaux sur le changement dans un milieu donné, soit d’un moment à l’autre ou d’un jour à la semaine d’après… Série Cadences. J’accroche aux murs des toiles de lin épais de grandes dimensions et commence à peindre « Harangues » inspirée par le « Printemps Arabe » et certains sujets qui me préoccupent.

2012 . Ma gamme de couleurs bascule vers les rouges, jaunes, verts et noirs et j’expérimente avec des techniques mixtes. Ma peinture vire au réalisme. Retour aux dessins géométriques kaléidoscopiques très précis. Retour aussi à la représentation botanique et du corps humain sur des plus petits formats. Je décide d’ouvrir mon atelier au public: aux visites et bientôt à des élèves.

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